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Tragédie grecque

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Diese Seite ist Teil einer Materialiensammlung zum Bildungsplan 2004: Grundlagen der Kompetenzorientierung. Bitte beachten Sie, dass der Bildungsplan fortgeschrieben wurde.

Aristote et la tragédie
L'ouvrage d'Aristote exerce toujours une influence immense plus de dix-huit siècles après la mort de son auteur. Sans la Poétique , la tragédie n'aurait sans doute pas existé en tant que telle en Europe. À partir de la Renaissance, ce texte a été maintes fois traduit (parfois très librement), interprété et commenté. Résumons la théorie qu'il expose.
 
Qu'est-ce qu'une tragédie ?
Pour Aristote, c'est l'imitation ( mimesis , en grec) d'une action sérieuse et complète en elle-même, dans une forme dramatique, et non pas narrative comme dans la poésie épique; cette « action dramatique » (c'est-à-dire jouée sur scène par des acteurs) comporte des péripéties qui se terminent par une situation très malheureuse, laquelle suscite chez le public les deux sentiments de pitié et de peur. Une tragédie se compose de six éléments, qui sont respectivement la fable (ou intrigue de la pièce), les personnages, la diction, la pensée, le spectacle, et enfin la mélodie (car le spectacle tragique était accompagné de musique).

La fable
La fable, ou intrigue, est la combinaison logique des péripéties de l'histoire représentée dans la pièce. Si l'intrigue est bien construite, on ne doit pas pouvoir en retrancher une seule péripétie sans détruire la cohérence de l'ensemble. Il n'y entre donc aucun incident inutile à l'action. La fable est la partie la plus importante, car selon Aristote, une tragédie représente des actions, non des personnages: les personnages sont là pour servir l'action, et non l'inverse. Trois éléments distincts composent la fable:

  • la péripétie au sens strict, lorsque l'on passe d'une situation à son opposé (par exemple, quand un personnage socialement puissant déchoit et devient misérable);
  • la reconnaissance, ou passage de l'ignorance à la connaissance (par exemple, Œdipe apprenant que la reine Jocaste, qu'il a épousée, est en fait sa mère);
  • la catastrophe, qui est une action destructive et douloureuse (Œdipe se crevant les yeux et s'en allant comme un mendiant, après avoir appris l'horreur de son destin).

Enfin, selon le philosophe, la fable doit être assez élaborée. En France, au XVIIe siècle, Corneille suivra ce précepte, alors que Racine , au contraire, cherchera à simplifier ses intrigues.

Les personnages
Le protagoniste, ou personnage principal, doit être plutôt du côté du bien, ou du moins occuper une position intermédiaire entre le bien et le mal; son malheur doit être provoqué par une erreur de jugement plutôt que par un vice foncier. Ce point particulier était très important pour Racine, qui précise dans la préface de Phèdre qu'il a pris soin de ne pas donner à son héroïne les traits monstrueux que les versions précédentes lui avaient conférés, de manière à rendre son malheur plus touchant.
Dans l'ensemble, les personnages d'une tragédie doivent être représentés d'une manière appropriée et réaliste. Ils doivent enfin conserver une unité psychologique d'un bout à l'autre de la pièce. Il importe que leurs actions apparaissent comme les conséquences logiques de leur caractère.
(source: http://www.espacefrancais.com/tragedie.html#2 ; date 16 janvier 2011)

Tragédie grecque:
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